
En marge
"Chanter l'oiseau est une fonction majeure du poète" disait Pablo Neruda.
Alors, essayons un peu de poésie pour funambuler dans ce drôle de monde.

Migrants
Migrants, migraine
Partout étrangers
Le fracas de tes peines
Fissure nos humanités
Migrants, migraine,
Quel est ton rang quel est ton règne ?
D’un autre sang, naissent nos haines
Des hurlements giclent en nos veines
Migrants, migraine
Le flux ! le flot ! même rengaine !
Fragments de terre, tristes sirènes
Incontinents on se déchaine
Migraine, Migrantes
J’entends les loups qui se lamentent
Trop peu de monde qui s’enchante
De ta lueur, ta déferlante
Migraine, Migrantes
Nos maux de têtes nos maux de coeur
Frappent à la porte de nos erreurs
Frappent à la porte de nos horreurs
Migrants, migraines, mi-graines, Migrantes
Tu nous l’annonces l’élévation
Et de toutes ces migrations
Surgira l’aube, la rébellion
L’instant sublime où se déchainent
Les rires du monde, le bruit des chaînes
Alors seulement, le mot humain s’écrira bien
D’une même main que le mot Amour
Amour humain d’une main d’amour